Premier Rapport d’Évaluation des Risques Climatiques Européens (EUCRA) : Un Signal d’Alarme pour une Action Immédiate
L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) est une agence de l’Union européenne fondée en 1990 par les pays partenaires de l’UE, qui la composent, avec la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein, la Turquie et la Suisse.
Sa mission consiste à fournir des informations fiables et indépendantes sur l’environnement aux citoyens, responsables politiques et économiques, en particulier les institutions européennes (Commission européenne, Parlement européen, Conseil de l’Union…). L’AEE a notamment pour objectif de soutenir le développement durable en contribuant à apporter des améliorations significatives et mesurables à l’environnement européen et en développant le réseau des organismes nationaux de protection de l’environnement.
L’évaluation européenne des risques climatiques (EUCRA), 1er rapport de L’EEA, vise ainsi cet objectif.
Introduction : l’Europe au seuil d’une crise climatique
Fort de données à la pointe de la recherche, fournies par des autorités telles que le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le service Copernicus sur le changement climatique (C3S), et le centre commun de recherche de la commission européenne (JRC), le rapport met en lumière une escalade alarmante du réchauffement en Europe. Les températures moyennes dépassent désormais largement les seuils de l’ère préindustrielle, signalant une urgence climatique de plus en plus pressante.
Ce document offre un diagnostic précis des risques climatiques et esquisse des pistes d’adaptation immédiates.
Une Europe en plein réchauffement : la réalité en chiffres
Le sixième rapport du GIEC souligne des risques croissants liés à la chaleur et la sécheresse en Europe, prévoyant une hausse significative des températures et des événements climatiques extrêmes. Ces changements pourraient conduire à des défis majeurs en termes de santé publique, de pénuries d’eau et pertes agricoles, surtout avec un réchauffement dépassant les 3°C. De plus, l’adaptation aux nouvelles conditions climatiques pourrait s’avérer difficile, notamment dans les régions méridionales et orientales de l’Europe.
Les graphiques ci-dessous visualisent ces enjeux, montrant les projections de l’exposition de la chaleur et la vulnérabilité à travers le continent.
Les trois cartes suivantes illustrent le nombre moyen de jours de vagues de chaleur (HWDs) pour deux périodes et scénarios :
- La carte de gauche montre la période de base de 1986 à 2005,
- La carte du centre projette les conditions futures pour 2041-2060 sous le scénario de trajectoire de concentration représentative (RCP) 2.6,
- La carte de droite projette sous le scénario RCP 8.5
L’échelle de couleur pour ces cartes varie du bleu (0 HWDs) au rouge (>40 HWDs), indiquant la fréquence des jours de vagues de chaleur.
- La carte de gauche montre les conditions socio-économiques de base de 2015,
- La carte du centre montre les projections sous le chemin socioéconomique partagé (SSP) 1, indiquant une faible vulnérabilité,
- La carte de droite montre les projections sous SSP 3, indiquant une haute vulnérabilité.
L’indice de vulnérabilité prend en compte des facteurs tels que le revenu, l’éducation, le vieillissement, les surfaces artificielles, l’isolement social et les conditions médicales préexistantes. L’échelle de vulnérabilité est présentée en déciles, avec un rouge foncé indiquant le décile le plus élevé de vulnérabilité.
Source : Adapté de (Rohat et al., 2019a) (Fig. 1 et 3).
Les cartes de vulnérabilité indiquent que les scénarios futurs pourraient conduire à une augmentation de la vulnérabilité dans de nombreuses régions de l’Europe, surtout sous le scénario SSP 3. Ceci suggère que des facteurs socio-économiques défavorables, combinés à l’augmentation des vagues de chaleur, pourraient augmenter les risques pour la santé publique et nécessiter une adaptation et des mesures de prévention accrues.
Depuis les années 1980, l’Europe connaît un réchauffement à un rythme pratiquement deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Entre février 2023 et janvier 2024, la hausse de la température moyenne mondiale a franchi le seuil critique des 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. La fréquence accrue des canicules, désormais moins exceptionnelles, a culminé durant l’été 2022 avec une estimation de 60 000 à 70 000 décès prématurés en Europe, directement liés à la chaleur extrême.
Le graphique présenté ci-dessous montre une analyse de la tendance du réchauffement en Europe. Les données observées et projetées mettent en lumière une augmentation continue et à long terme des températures annuelles et saisonnières. Cette hausse est plus marquée au cours des 30 dernières années qu’au cours des 70 années précédentes.
Source : Copernicus Climate Change Service, C3S.
Une tendance claire à la hausse de la température depuis 1950 jusqu’à aujourd’hui en ce qui concerne les observations historiques. Ainsi, tous les scénarios indiquent une augmentation continue des températures, avec des écarts significatifs entre les trajectoires à faibles émissions (SSP1-2.6) et celles à fortes émissions (SSP3-7.0 et SSP5-8.5), suggérant un potentiel de réchauffement bien plus important dans les scénarios de hautes émissions.
Le modèle illustre aussi l’étalement croissant des fourchettes d’incertitude dans les projections futures signalant une augmentation de l’incertitude liée à la réponse du système climatique aux différents niveaux d’émissions de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, l’EUCRA démontre aussi l’intensification des précipitations et des phénomènes climatiques extrêmes qui souligne la réalité des bouleversements en cours, avec des inondations dévastatrices frappant diverses régions, telles que l’Allemagne et la Belgique en 2021 (causant 44 milliards d’euros de dommages et plus de 200 morts), la Slovénie en 2023 (avec des dommages équivalant à environ 16 % de son PIB national), et la Grèce en 2023, submergeant ainsi des zones clés de production agricole.
Dans ce contexte de perturbations climatiques majeures, les secteurs financier et d’assurance se trouvent face à l’immense défi de mesurer, d’atténuer et de gérer les conséquences économiques de cette crise.
Le coût économique du changement climatique : un défi de taille
L’analyse de « Forzieri et al., 2018. » des risques actuels pour les infrastructures européennes présentée dans le graphique ci-dessous, estime les risques financiers futurs pour différents systèmes d’infrastructures jusqu’à 2080. Ils ont évalué que tandis que les dommages économiques annuels aux infrastructures européennes dans les années 2000 s’élevaient à 3,4 milliards d’EUR, ils pourraient augmenter à 9,3 milliards d’EUR dans les années 2020, à 19,6 milliards d’EUR dans les années 2050, et à 37,0 milliards d’EUR dans les années 2080.
Source : Adapté de Forzieri et al., 2018.
La longueur des barres indique la médiane de l’ensemble, également reportée en étiquettes numériques en millions. Les moustaches reflètent la variabilité climatique entre les différents modèles. Les couleurs indiquent le changement relatif des dommages par rapport à la période de référence.
Il convient de noter que les valeurs citées ci-dessus représentent des estimations moyennes des dommages annuels et ne reflètent pas nécessairement les pics de dommages qui peuvent survenir durant des années ou des évènements climatiques spécifiques, qui sont souvent bien supérieurs à ces moyennes. De plus, il est important de souligner que ces modèles de prévision pourraient sous-estimer l’impact réel du changement climatique. Les études récentes, qui indiquent une augmentation des précipitations intenses et des inondations pluviales, n’ont pas été entièrement intégrées dans ces analyses. Ces événements, s’ils étaient pris en compte, pourraient révéler des dommages économiques encore plus significatifs que ceux actuellement projetés.
Source : EEA
Cette réalité met en exergue l’urgence d’investir massivement dans les infrastructures résilientes, les innovations technologiques et la préparation des communautés pour faire face aux défis financiers à venir. Néanmoins, la mobilisation des fonds nécessaires est entravée par l’incertitude quant à l’évolution future des impacts climatiques, nécessitant ainsi une stratégie concertée entre les gouvernements, les institutions financières et les organisations internationales pour concevoir des mécanismes de financement créatifs et efficaces. Ces solutions doivent non seulement accompagner la transition vers un futur climatiquement résilient, mais aussi intégrer une compréhension des cascades de risques pour prévenir la détérioration des bases des besoins humains fondamentaux.
Dans le cadre de cette recherche d’approches concertées et innovantes pour financer la résilience climatique et prévenir les impacts néfastes du changement climatique, l’importance stratégique du marché de l’assurance émerge comme un élément clé. La figure ci-dessus, issue de l’Agence européenne pour l’environnement, dépeint de manière éloquente les interactions complexes entre les risques climatiques majeurs en Europe et les secteurs politiques vulnérables.
En conclusion, les assurances ont un rôle à jouer en contribuant à la résilience face aux défis immédiats, mais également en favorisant une transition durable et en soutenant les efforts d’adaptation à long terme face à un climat en évolution.
Le rôle pivot du secteur de l’assurance dans l’atténuation des risques climatiques
En France, les assureurs mettent tout en place pour naviguer à travers les complexités des changements climatiques tout en évitant le risque de l’inassurabilité observé dans d’autres régions, telles que les États-Unis. L’augmentation de la fréquence et de la sévérité des catastrophes naturelles entraîne certes une hausse des sinistres et, potentiellement, des primes d’assurance. Cependant, les assureurs sont activement engagés dans la recherche de solutions pour maintenir l’accessibilité de l’assurance tout en couvrant les risques de manière équitable et durable.
Loin de réduire la couverture dans les zones à haut risque, les assureurs français s’appuient sur des régimes tels que le système CATNAT (Catastrophes Naturelles), pour offrir une protection complète contre les événements naturels extrêmes. Ce régime obligatoire de transfert de risque public représente un modèle d’adaptation et de collaboration entre le secteur public et les assureurs privés, assurant ainsi une couverture efficace et accessible pour le résidentiel face aux aléas climatiques.
Par ailleurs, en matière de risques immobiliers liés au climat, les assureurs intègrent ces considérations dans les stratégies d’investissement et de couverture. Au lieu de subir passivement les impacts climatiques sur les valeurs immobilières, les assureurs, en collaboration avec les banques et le secteur public, travaillent à développer des modèles résilients qui minimisent les perturbations économiques et financières. Par exemple, en collaboration avec les autorités locales et les développeurs, des compagnies d’assurance comme AXA en France ont mis en œuvre des programmes pour augmenter la résistance des bâtiments aux inondations. Un des projets pilotes implique l’installation de systèmes de barrières anti-inondation amovibles pour les propriétés situées dans des zones inondables. Ces mesures préventives, en plus de protéger les biens, permettent de réduire les coûts des sinistres futurs, ce qui peut aider à contenir l’augmentation des primes d’assurance pour tous les résidents de la région.
En outre, AXA a également lancé en 2020 un fonds de 350 millions d’euros destiné à investir dans des startups qui développent des technologies pour combattre le changement climatique, y compris celles axées sur l’amélioration de la durabilité des infrastructures urbaines.
Swiss Re, un autre géant de l’assurance, a lancé plusieurs initiatives visant à réduire la vulnérabilité des propriétés aux inondations. En collaboration avec des gouvernements locaux en Europe, Swiss Re a développé des cartes de risque d’inondation qui aident à planifier de manière proactive les mesures de prévention et d’atténuation des inondations, comme la construction de murs de soutènement et de zones de débordement naturel. Ces efforts aident non seulement à réduire les primes d’assurance pour les propriétés moins exposées, mais aussi à guider les politiques d’aménagement du territoire.
On trouve également Allianz SE travaille avec des banques pour financer des projets d’infrastructure durable. Ils ont investi dans des projets de parcs éoliens et solaires à travers l’Europe, reconnaissant que soutenir la transition énergétique réduit à long terme les risques liés au changement climatique. Ces projets contribuent à une réduction des émissions de carbone tout en générant des retours sur investissement stables pour les parties prenantes.
Un exemple notable de collaboration entre les assureurs, les banques et le secteur public est le projet « Climate Resilience and Adaptation Finance and Technology Transfer Facility » (CRAFT), qui vise à mobiliser les capitaux privés pour financer des infrastructures résilientes au climat. Ce projet implique des partenaires comme la Banque Mondiale, des compagnies d’assurance, et des institutions financières privées, et il se concentre sur le financement de projets qui augmentent la résilience climatique des communautés vulnérables.
Ces exemples montrent comment les compagnies d’assurance ne se contentent pas de répondre aux sinistres, mais jouent un rôle proactif dans la prévention des risques et dans la conduite de la société vers une plus grande résilience face au changement climatique.
La visualisation ci-dessous offre une base de réflexion quant à l’interdépendance entre les risques climatiques et la stabilité financière, elle met en exergue la réalité économique face à l’actualisation des pertes assurées et l’impact anticipé de l’évolution du climat sur la demande et l’offre d’assurance, décrit les mécanismes par lesquels les compagnies d’assurance adaptent leurs primes, couvertures et stratégies d’investissement pour absorber et répartir ces risques et met en lumière l’interaction avec le marché des réassurances, exposant les défis de recapitalisation et la pression sur les primes de réassurance. Le graphique s’étend également au domaine des marchés de capitaux internationaux, révélant l’impact de ces dynamiques sur le coût et la disponibilité du capital, et aussi au rôle impliquant le gouvernement dans ce schéma.
Les évaluations actuelles indiquent que le système macro-fiscal et financier européen est considérablement menacé par les impacts du changement climatique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Europe, pouvant catalyser un choc financier systémique. Les stress tests existants offrent une première évaluation des risques pour les acteurs financiers importants, mais tendent à sous-estimer les risques en cascade, cumulatifs et les risques extrêmes liés aux événements rares. Ce constat appelle à un renforcement des tests de résistance financiers pour mieux comptabiliser ces risques, incluant des ensembles plus larges de dangers et de scénarios. Cette amélioration est essentielle pour anticiper les chocs financiers systémiques potentiels et pour concevoir des politiques d’assurance qui renforcent la résilience tout en offrant un accès abordable, en particulier face aux événements climatiques extrêmes. Ces politiques doivent promouvoir des assurances intégrant des dispositions qui améliorent la résilience, tout en incitant à la réduction des vulnérabilités, et en prenant en compte les grandes disparités de pénétration d’assurance entre les États membres.
Ainsi, le secteur de l’assurance, en adaptant ses stratégies et en coopérant étroitement avec les secteurs public et privé, devient un pilier essentiel dans la réduction des risques économiques et dans l’accélération des efforts d’adaptation face au changement climatique.
La Projection des scores de risque : outil essentiel de résilience
L’analyse présentée dans le résumé exécutif de l’EEA insiste sur l’urgence de répondre de manière proactive aux risques climatiques identifiés, mettant en exergue le besoin impérieux d’une évaluation rigoureuse des risques, appuyée par une analyse qualitative approfondie. La projection précise de ces scores de risque est cruciale pour prioriser efficacement les initiatives et optimiser la distribution des ressources. Cette démarche permet une réponse agile aux défis présents tout en préparant le terrain pour affronter les menaces futures, grâce à une adaptation constante des politiques et pratiques à un environnement en perpétuelle mutation.
Évaluation structurée des risques dans EUCRA
En somme, l’incorporation de scores de risque évolutifs, étayés par des preuves solides, dans les processus de planification et décisionnels liés au climat marque un pas fondamental vers une société durablement résiliente. Cette approche stratégique nous équipe pour avancer avec plus d’assurance face à un avenir climatique incertain, minimisant les répercussions négatives tout en amplifiant les possibilités d’une adaptation réussie et bénéfique.
Le point de vue d’Addactis :
Historiquement les réassureurs modélisent les risques climatiques selon une maille géographique allant, selon les acteurs, de la commune au département. Notre conviction chez Addactis est qu’il est nécessaire de prendre en compte les spécificités physiques des bâtiments exposés aux différents périls climatiques en plus des aspects météorologiques. Pour ce faire, depuis plusieurs années, Addactis s’intéresse à l’évaluation des niveaux de risques climatiques de chaque bâtiment du territoire français, aboutissant à la création de scores totalement inédits sur le marché et accessibles via sa solution Insurance Smart Home Pricing®.
Ces scores, disponibles pour les risques sécheresse, inondation, et désormais tempête, ont la particularité d’intégrer en plus des données climatiques des données portant sur la structure et l’environnement des bâtiments. Cela permet de prendre dans cette approche risque, une vision inédite de la vulnérabilité propre de chaque bâtiment face à leur exposition aux différents périls climatiques.
Pour la suite, Addactis souhaite aller encore plus loin en projetant ces scores pour prendre en compte le changement climatique et donc le changement d’exposition que pourrait subir le territoire français. Cela passe par la projection de données météorologiques selon différents scénarios de changement climatique (en s’appuyant très logiquement sur les travaux du GIEC) afin ensuite de déterminer le changement d’exposition que pourrait subir chaque bâtiment face à chaque péril climatique.
Ces travaux permettront notamment de déterminer si un bien immobilier vulnérable à un risque climatique mais actuellement faiblement exposé à celui-ci pourrait, à horizon 2050, devenir particulièrement risqué du fait d’une exposition plus forte à ce risque (en considérant que son niveau de vulnérabilité resterait inchangé d’ici là).
Stratégies politiques et réglementations pour une réponse efficace aux défis climatiques
Bien que des avancées notables aient été réalisées dans la compréhension et la préparation aux risques climatiques, le rapport de l’EEA met en lumière un retard significatif dans l’application des politiques face à la montée rapide des risques. Cela souligne l’urgence de mobiliser des actions concertées et renforcées à chaque échelon de gouvernance pour augmenter la résilience climatique de l’Europe.
L’Union Européenne et ses États membres affinent leurs réponses aux défis climatiques grâce à des évaluations nationales des risques, qui orientent ensuite l’élaboration des stratégies d’adaptation. Toutefois, malgré ces efforts, la préparation au sein de la société demeure insuffisante, nécessitant une intégration plus approfondie des risques climatiques dans les législations et les stratégies d’investissement.
Finalement, l’adoption d’une approche intégrée en matière de politique climatique est cruciale pour une adaptation réussie. Les stratégies d’adaptation doivent être conçues de manière à compléter et à ne pas contrarier d’autres objectifs politiques dans les domaines environnemental, social et économique. Une politique climatique holistique, embrassant divers objectifs, est essentielle pour garantir une adaptation à la fois efficace et équitable.
Approche de regroupement des principaux risques climatiques et de détermination des priorités d’action
Source : EEA
Conclusion : un appel à l’action collective
Alors que l’Europe se confronte à la menace croissante du changement climatique, l’implication des assureurs et réassureurs devient primordiale. Ces acteurs du secteur financier ont le potentiel de transformer la gestion des risques climatiques, grâce à leur expertise unique en évaluation des risques et en mécanismes de financement innovants. Leur rôle s’étend bien au-delà de la simple indemnisation, englobant la prévention des risques et la facilitation de l’adaptation aux changements inévitables.
Les révélations de l’Agence Européenne pour l’Environnement soulignent non seulement l’urgence de la situation mais aussi la nécessité d’une réponse multidimensionnelle impliquant les secteurs financier et d’assurance, les cadres politiques et réglementaires, ainsi que les partenariats public-privé.
Le coût financier du changement climatique, potentiellement catastrophique, requiert une attention immédiate pour développer des mécanismes de financement innovants et des produits d’assurance qui peuvent offrir une protection adéquate. Les cadres politiques et réglementaires doivent être renforcés et adaptés pour faciliter une telle innovation, tout en garantissant que les actions entreprises sont à la fois efficaces et justes.
Les partenariats public-privé offrent une voie prometteuse pour accélérer l’adaptation au changement climatique et la résilience, en combinant ressources, connaissances et compétences de divers secteurs. Ces collaborations peuvent jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de solutions durables qui bénéficient à tous les niveaux de la société.
En somme, la lutte contre l’accélération du changement climatique demande une action collective, innovante et coordonnée de la part de tous les acteurs de la société, y compris les assureurs et réassureurs. En tirant parti de leur expertise en gestion des risques et en finance, ces derniers jouent un rôle déterminant dans la réduction de la vulnérabilité des sociétés aux impacts du changement climatique et dans la facilitation d’une transition vers une résilience accrue.
Nous partageons cette conviction chez Addactis et travaillons quotidiennement à construire les solutions à destination du monde de l’assurance pour faire face à ce grand défi. N’hésitez pas à nous contacter pour une présentation de nos expertises.
Ce contenu a été rédigé par nos experts :
Franck BATON
Climate Scientist
Pricing & Analytics P&C
Addactis
Mederick BESARABOV
Senior Manager
Pricing & Analytics P&C
Addactis
Mehdi AHMED
Lead Product Manager
Pricing & Analytics P&C
Addactis
Elie MERYGLOD
Senior Manager
Modeling & Finance Life & Health
Addactis
Thibaut GILLIARD
Director
Modeling & Risk Health
Addactis