Une représentation de l’exposition aux risques climatiques : la matrice de matérialité EIOPA

Addactis continue de vous accompagner dans le décryptage des différentes publications officielles sur la prise en compte du risque climatique au sein de votre organisme. A ce titre, l’EIOPA a publié le 2 août 2022 ses derniers conseils d’application concernant la prise en compte des risques climatiques dans l’ORSA ; celui-ci fait suite à la consultation publique sur l’utilisation de scénarios climatiques dans l’ORSA, communiquée en avril 2021 et que nous avions évoqué dans une précédente publication*.

L’une des finalités du materiality assessment est la traduction de risques climatiques en risques prudentiels. Une fois cette évaluation réalisée, l’EIOPA suggère de présenter les résultats sous la forme d’une matrice de matérialité. Pour la construire, les trois dimensions clés de l’analyse d’exposition aux risques climatiques sont à prendre en compte : impact, probabilité, et horizon de temps.

Tandis que les dimensions « impact » et « probabilité » permettent de mettre en perspective l’importance de chaque risque par rapport aux autres, la dimension « horizon de temps » permet de voir comment le risque évolue à travers le temps et à quel horizon il est le plus matériel. L’EIOPA suggère ainsi de présenter a minima trois matrices : à court, moyen et long terme.

Cette matrice permet non seulement de synthétiser les impacts du changement climatique sur le bilan, mais également de voir comment le risque évolue au cours du temps et à quel horizon il est le plus matériel, en plus de mettre en perspective l’importance de chaque risque par rapport aux autres. Il s’agit donc de présenter a minima trois matrices, une pour chaque horizon de temps, afin de pouvoir constater les différents impacts

Par ailleurs, il est à noter que l’EIOPA met l’accent sur le fait que les organismes ne devraient pas se limiter aux exemples présentés dans le guide, et que ces matrices peuvent également être faites selon différentes granularités, par exemple en commençant à l’échelle d’un péril en particulier, ou peuvent éventuellement couvrir l’actif d’une part et le passif d’autre part.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la manière de traduire les risques climatiques en risques prudentiels, n’hésitez pas à consulter notre publication sur le sujet. Nos experts sont également à votre disposition pour vous éclairer.